Mariam Petrosyan - La Maison dans laquelle [critique]
27/10/2020
Roman inqualifiable qui ne pouvait être édité que par les excellentes éditions Monsieur Toussaint Louverture, La Maison dans laquelle est un roman-fleuve, véritable travail d'une vie pour son auteure, Mariam Petrosyan. À tel point que cette dernière avoue ressentir un énorme vide depuis la parution du roman, en 2009. En tout cas si une chose est certaine, c'est que si cet ouvrage ne tient pas complètement ses promesses, il reste malgré tout largement au dessus de la moyenne.
La Maison dans laquelle dépeint un étrange internat pour enfants et adolescents un peu spéciaux qui vont vivre des aventures épiques, jusqu'à leurs dix-huit ans, l'âge de leur sortie. Là, ils seront confrontés à l’épreuve la plus douloureuse : retourner dans le monde et mettre fin à ces vies extraordinaires qu’ils se sont bâties – cette perspective les terrorise.
LA MAISON MI-FIGUE MI-RAISIN
Lorsqu'un auteur se lance dans une épopée de près de mille pages, la plus grande difficulté est de parvenir à tenir son sujet sur une durée aussi longue et, surtout, de maintenir l'intérêt à un haut niveau de la première à la dernière page. Malheureusement pour Mariam Petroysan, La Maison dans laquelle ne parvient pas complètement à cocher ces deux cases.
Si les deux premiers tiers de l'unique roman de l'auteure arménienne sont d'une qualité rare, il faut pourtant bien admettre que le récit s'essouffle dans sa dernière partie ; et cela est bien dommage, car cet essoufflement gâte un peu le plaisir de lecture.
Cela étant, je ne peux que vous conseiller malgré tout la lecture de ce roman, tant ses qualités sont nombreuses et le talent de Mariam Petroysan indéniable.