Antoine Blondin – Un singe en hiver [critique]
01/02/2021
Il est des livres qui sont encensés sans que vous parveniez à mettre le doigt sur les raisons d’un tel engouement, des romans qui reçoivent des prix littéraires sans que vous compreniez ce qui a poussé les membres du jury desdits prix à les récompenser. Pour moi, Un singe en hiver fait partie de ces catégories tant je ne trouve aucune qualité extraordinaire à ce roman.
Le jeune Fouquet, père d'une petite fille et divorcé, échoue à Tigreville en Normandie. Il loge au Stella, un hôtel tenu par M. et Mme Quentin. Une amitié, qui confine à celle qui unit un père et un fils, se noue entre les deux hommes. Tous deux font des rêves d'ailleurs (la Chine pour l'ancien combattant, l'Espagne pour le jeune homme) : mais si Fouquet aime la boisson, Quentin a juré de n'y plus toucher.
CE N’EST PAS AU VIEUX LECTEUR...
J’ai beau retourner la question dans tous les sens, je n’arrive pas à comprendre ce que les nombreux fervents partisans de Un singe en hiver trouvent au roman. Là où certains se pâment devant une écriture limpide, je baye aux corneilles face à une plume sans grand intérêt. Là où d’aucuns trouvent que le roman évoque brillamment la passion de l’alcool, je ne peux m’empêcher de trouver le livre bien fade comparer à d’autres ouvrages qui ont évoqué le sujet avec bien plus de talent (Le Poison de Charles Jackson, par exemple).
Bref, je me suis ennuyé ferme avec Fouquet et Quentin et je n’ai même pas eu envie de boire un verre pour faire passer la pilule, c’est vous dire !