Charles Bukowski – Le Postier [critique]
19/04/2022
Premier roman de Charles Bukowski, Le Postier s’inspire allègrement de la propre expérience de l’auteur. Au programme : indolence, sexe et alcool. Un programme alléchant mais qui, sans être désagréable, ne s’avère pas à la hauteur des attentes que ce dernier laissait entrevoir sur le papier. Pas le meilleur Bukowski, en somme.
Depuis qu’il est postier, Henry Chinaski parvient tous les matins à traîner sa gueule de bois hors du lit pour aller distribuer d’énormes sacs de courrier à des citoyens peu reconnaissants, avant de revenir se mettre sous les ordres de vicieux chefs de services toujours prêts à le faire trimer, et à l’éloigner de sa sainte trinité : l’alcool, les femmes et les courses de chevaux – quatrième de couverture.
BECAUSE I LOVE YOU
Le Postier est un ouvrage court et incisif, dans la plus pure tradition d’écriture de Bukowski. Ce premier roman pose les bases du style du décadent auteur américain qui n’aura de cesse tout au long de sa carrière de dépeindre des personnages à son image, c’est-à-dire en marge de la société et en proie à diverses addictions. Mais le résultat n’est ici pas aussi prenant que dans les autres romans de l’auteur.