Colson Whitehead - Nickel Boys [critique]
20/8/2020
Colson Whitehead fait partie de ces rares écrivains à avoir remporté deux fois le fameux prix Pulitzer de la fiction – la première fois en 2017 pour Underground Railroad et la seconde fois cette année pour Nickel Boys, un roman publié en 2019 aux États-Unis et qui parait en France chez Albin Michel dans le cadre de la rentrée littéraire 2020. Avant lui, seuls Booth Tarkington, William Faulkner et John Updike avaient réussi pareil exploit. Auréolé de ce prix, il ne fait nul doute que ce nouveau roman aura le même succès que le précédent. Et même si, tout comme pour Underground Railroad, je trouve que les louanges adressées à Nickel Boys sont un brin exagérées, ce succès sera malgré tout amplement mérité au vu des qualités indéniables de cet ouvrage.
À la suite d’une fâcheuse erreur judiciaire, le jeune Elwood Curtis se trouve contraint de faire un séjour à la Nickel Academy, une maison de correction qui s’engage à faire des délinquants des « hommes honnêtes et honorables ». Dans l’Amérique ségrégationniste des années 60, Elwood va vite se rendre compte qu’il ne fait pas bon être noir dans cet établissement cauchemardesque où les pensionnaires sont soumis aux pires sévices – harcèlement, viol, torture et meurtre.
FORGOTTEN BOYS