Douglas Kennedy – Les Hommes ont peur de la lumière [critique]
15/05/2022
S’il a beaucoup de succès chez nous, Douglas Kennedy est en revanche peu apprécié dans son pays au point de ne pas y avoir d’éditeur. Et ce n’est pas avec Les Hommes ont peur de la lumière, son nouveau roman, que les choses vont changer, vu que l’auteur américain y fustige sans ménagement les dérives de son pays autour, entre autre, de la question très actuelle du droit à l’avortement. Et le talent du romancier font de cette fustigation en règle un livre captivant qui se lit d’une traite.
Brendan, un homme discret et sans histoire qui conduit sa voiture pour le compte d’Uber douze heures par jour pour tenter de survivre, va soudain se retrouver au coeur d'un conflit d'une grande violence entre des intégristes anti-avortement, des hommes d'affaires sans scrupules et des féministes bien décidées à défendre leur cause.
TU NE TUERAS POINT
Délaissant le style qui est le sien depuis de nombreuses années maintenant, Douglas Kennedy revient à ses premières amours : le roman noir. Et si Les Hommes ont peur de la lumière est un roman où le suspense est diablement efficace, le récit est également une chronique sociale cinglante où l’auteur ne ménage pas ses concitoyens. Le résultat, détonnant, place le roman en très bonne position dans l’œuvre de son auteur.