Georges Feydeau – Un fil à la patte [critique]
28/10/2022
Continuant mon exploration du volume de la Pléiade consacré au théâtre de Georges Feydeau, je viens de terminer la lecture de Un fil à la patte, comédie en trois actes représentée pour la première fois à Paris, le 9 janvier 1894, sur le théâtre du Palais-Royal. Cette pièce a connu un vif succès à l’époque, gardant l’affiche pendant 129 représentations, et il est aisé de comprendre pourquoi tant le vaudevilliste rueillois y démontre une fois de plus son incontestable talent comique.
Fernand de Bois-d'Enghien se rend chez sa maîtresse, la diva Lucette Gautier, pour lui annoncer sa rupture, son mariage avec la fille de la baronne Duverger, Viviane, étant annoncé dans le Figaro du jour. Hélas, faire cette annonce ne va pas s’avérer aussi facile qu’il l’avait initialement prévu.
GEORGES ? SOI-MÊME !
Au lendemain de la première, la critique promettait un four à Un fil à la patte. C’est pourtant tout le contraire qui se produisit et la pièce est devenue l’un des titres les plus connus du vaudeville. C’est d’ailleurs la première pièce de Feydeau à avoir été inscrite officiellement au baccalauréat théâtre en 2012. Il faut dire que le sens du rythme implacable du titre fait de ce dernier une pièce maîtresse de l’œuvre de Feydeau. Une pièce jubilatoire qui ne souffre d’aucun temps mort. Un régal, une fois de plus.