Gerald Basil Edwards – Le Livre d'Ebenezer Le Page [critique]
25/10/2022
Déjà publié en 1982 aux Éditions du Seuil sous le titre Sarnia, l’unique ouvrage de Gerald Basil Edwards est réédité par Monsieur Toussaint Louverture en cette fin d’année sous son titre d’origine, Le Livre d’Ebenezer Le Page. Et cette nouvelle édition de qualité rend un bel hommage à ce roman puissant, drôle et lyrique.
Ebenezer Le Page est un être direct, tenace et… charmant. À quatre-vingts ans, il a toujours vécu sur l’île de Guernesey, un coin pierreux et délicieux coincé entre l’Angleterre et la France, et un monde véritablement à part. Ebenezer lui-même est farouchement indépendant, mais alors qu’il atteint la fin de son existence, il est déterminé à raconter son histoire et celles de ceux – parents, amis, ennemis – qu’il a côtoyés, appréciés ou détestés – quatrième de couverture.
LE LIVRE DE GUERNESEY
Gerald Basil Edwards n’a pas eu le plaisir de voir Le Livre d’Ebenezer Le Page publié de son vivant, ses différentes tentatives s’étant toutes soldées par des refus. Mais le roman a finalement eu le droit de vivre grâce à la persévérance de Edward Chaney, un de ses amis. Loué soit ce dernier tant il aurait été dommage que ce livre brillant ne soit pas mis à disposition des lecteurs.
Car si Le Livre d’Ebenezer Le Page est un roman qui ne raconte pas grand-chose sinon des instants de vie, il n’en est pas moins un roman qui se lit avec passion. Les personnages croqués par l’auteur sont savoureux et les situations dans lesquelles ce dernier les place toutes plus croustillantes les unes que les autres.
Crier au chef-d’œuvre serait un tantinet exagéré, mais nous ne sommes pas loin malgré tout, il faut le reconnaitre !
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À Propos de l'auteur
G.B. Edwards naît sur l’Île de Guernesey en 1899. Après des études de littérature à l’Université de Bristol, il devient maître de conférences en littérature et art dramatique à Londres, où ses relations le poussent à se faire publier. Vers la fin de sa vie, il se lie d’amitié avec le jeune Edward Chaney à qui il confie le manuscrit du Livre d’Ebenezer Le Page, dont aucun éditeur ne semble vouloir. Il meurt en 1976, sans avoir eu la chance de voir son livre consacré par ses pairs et les lecteurs.