Jean-Paul Dubois - La Succession [critique]
15/8/2020
La succession est le premier roman de Jean-Paul Dubois que je lis mais, au vu du plaisir intense que m'a procuré la lecture de cet ouvrage, assurément pas le dernier !
La Succession narre l'histoire de Paul Katrakilis, toulousain expatrié à Miami depuis quelques années et où il s'adonne à sa grande passion : la cesta punta, un sport qu'il pratique en tant que joueur professionnel. Mais sa vie va basculer le jour où le consulat de France l'appelle pour lui annoncer le décès de son père par suicide, tout comme sa mère quelques années plus tôt, ainsi également que son grand-père paternel et son oncle maternel. De retour en France pour mettre en ordre les affaires de son géniteur, il va s'interroger sur cette malédiction qui semble s'abattre sur sa famille. Et c'est précisément dans le cabinet de consultation de son père – il était médecin – qu'il va tomber sur deux carnets noirs tenus secrètement par ce dernier, carnets qui vont lui apporter un éclairage nouveau sur ce père qu'il trouvait pour le moins étrange et avec qui il n'entretenait pour ainsi dire plus aucune relation.
UNE ÉVIDENCE
Ce livre m'a passionné de bout en bout ; l'écriture de l'auteur, tour à tour sèche et lyrique, m'a séduit et m'a procuré un plaisir immense et manifeste. Les pages se sont enchaînées sans aucune lassitude, hypnotisé par l'histoire singulière de Paul, par ses doutes et ses réflexions métaphysiques. Plongé dans ce livre, le temps m'a semblé suspendu et mes préoccupations du quotidien à des années-lumière de moi. Et n'est-ce pas ce que l'on demande à la littérature, de nous transporter et de nous faire oublier, le temps d'un paragraphe, d'un chapitre, d'un roman, les tracas qui rendent nos vies si stressantes et pesantes ? Jean-Paul Dubois y parvient brillamment avec ce roman.
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À Propos de l'auteur
Jean-Paul Dubois est né à Toulouse en 1950. Il a obtenu le prix France Télévisions pour Kennedy et moi (Seuil, 1996), le prix Fémina et le prix du roman Fnac pour Une vie française (L'Olivier, 2004) et le prix Goncourt pour Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (L'Olivier, 2019).