John Steinbeck – La Perle [critique]
24/04/2022
La Perle est un roman court mais diablement brillant. John Steinbeck est aussi à l’aise dans cet exercice que dans la rédaction de romans-fleuves. En une centaine de pages à peine, l’auteur américain parvient à décrire avec profondeur des états – l’indigence, la corruption – et des sentiments – la convoitise, la peur. Du talent perlé a l’état brut !
Kino, un pauvre pêcheur d’huître, sa femme Juana et leur nouveau-né Coyotito sont indigents. Aussi, lorsque Kino trouve une perle d’une taille exceptionnelle, il pense que c’est la fin de la misère et voit déjà les choses en grand pour sa famille. Hélas, la convoitise et la malveillance de ses semblables vont rapidement faire déchanter.
Inspiré d’un conte traditionnel mexicain, La Perle est un roman qui parle de la pauvreté, un motif récurent dans l’œuvre de John Steinbeck. Au travers de la condition d’un pêcheur de perle, l’auteur américain tisse un récit aux multiples échos : social, politique, philosophique et anthropologique. Du grand art.
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À Propos de l'auteur
D'origine irlandaise et allemande, John Steinbeck est né en 1902 à Salinas, petite ville de Californie. Ses premiers livres eurent peu de succès – le quatrième, Tortilla Flat, paru en 1935, le met en vedette du jour au lendemain. Prix Nobel de littérature en 1962, il est mort à New York en 1968.