Olivier Bourdeaut – Florida [critique]
24/12/2021
Olivier Bourdeaut est un ovni dans le paysage littéraire français dans le sens où chaque roman de l’auteur nantais est complètement différent du précédent, tant dans le fond que dans la forme. Florida ne déroge pas à la règle et se démarque complètement de ses prédécesseurs. Et si ce troisième ouvrage est loin d’être mauvais, Olivier Bourdeaut peine malgré tout à retrouver la magnificence flamboyante de En attendant Bojangles.
Traumatisée par les concours de mini-miss auxquels sa mère l’a forcée à participer lorsqu’elle était enfant, Elizabeth décide, au sortir de l’adolescence, de transformer son corps en épousant le culturisme.
DRÔLE ET TERRIFIANT
La cruauté des concours de mini-miss a donné naissance à Little Miss Sunshine au cinéma – un film ébouriffant – et à Florida en littérature. Si le roman d’Olivier Bourdeaut n’est pas aussi prodigieux que le film de Jonathan Dayton et Valérie Faris, il n’en reste pas moins délicieusement acerbe. L’auteur nantais dénonce le culte du corps sous toutes ses formes avec humour en se glissant dans la peau d’une jeune femme déstructurée qui cherche à se reconstruire en devenant tout le contraire de ce qu’espérait sa mère. Hélas, il manque un petit quelque chose pour que le roman soit complètement passionnant.