Stephen Graham Jones – Un bon Indien est un Indien mort [critique]
31/10/2022
Un bon Indien est un Indien mort étant annoncé comme un roman d’horreur et ayant bonne presse, je me suis dit que ce serait une lecture parfaite pour Halloween. Las ! je cherche toujours l’épouvante et j’ai le désagréable sentiment de m’être fait berner…
Quatre amis d'enfance ayant grandi dans une réserve du Montana sont hantés par les visions d'un fantôme, celui d'un caribou femelle dont ils ont massacré le troupeau lors d'une partie de chasse illégale dix ans auparavant. Tour à tour, ils vont être victimes d'hallucinations et de pulsions meurtrières, jusqu'à ce que l'entité vengeresse s'en prenne à la fille de l'un des chasseurs – quatrième de couverture.
FADE POW-WOW
Je ne comprends pas le tapage fait autour de ce roman et encore moins les éloges sur son soi-disant contenu horrifique – convoquer le fantôme anthropomorphe d’un caribou ne suffit pas à faire peur ! OK ce dernier se venge en tuant un par un ceux qui l’ont chassé illégalement des années auparavant, mais là encore, quelques meurtres ne suffissent pas à faire peur. En fait ma déception et ma colère – oui, ma colère – viennent de la tromperie sur la marchandise dont j’ai été victime. M’attendant à frissonner comme avec Stephen King, j’ai traversé le livre en me demandant en vain quand l’horreur allait enfin faire irruption dans le récit, passant peut-être de ce fait à côté du roman…